»-. Tout le monde a peur. Mais un torero sait maîtriser sa peur, de façon à pouvoir travailler le ♉. J’ai été dans une course d’amateurs, et j’avais tellement peur que je courais sans pouvoir m’arrêter. Tout le monde trouvait ça très drôle. Toi aussi, tu aurais peur. S’il n’y avait pas la peur, tous les cireurs de chaussures d’Espagne deviendraient toréadors. Toi, un campagnard, tu aurais plus peur que moi. -. Non-.

Il l’avait fait trop souvent en imagination. Il avait trop de fois vu les cornes, vu les naseaux humides du ♉, l’oreille frémir, puis la tête s’abaisser et la charge, le claquement mat des sabots, et le taureau fumant passant contre lui, pendant qu’il faisait tournoyer la cape, fonçant dans une nouvelle charge alors qu’il lançait de nouveau la cape. Le ♉, immobile, hypnotisé, et la foule éclatant en applaudissements. Non. Il n’aurait pas peur. Même s’il lui arrivait d’avoir peur, il savait qu’il pourrait le faire, de toute manière. Il était sûr de lui. -. J’aurais pas peur-. Écoute, tu penses au ♉, mais tu ne penses pas aux cornes. Le ♉ a tellement de force que les cornes déchirent comme un 🗡️, transpercent comme une baïonnette et tuent comme une massue. » Ernest Hemingway (La capitale du monde )
I love it when the bull wins!
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Un sport dangereux ! Un toreau bien coloré sur ce tableau.
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