»-. Ils pâlirent en s’apercevant. Rodolphe, qui avait seulement envoyé sa carte, balbutia d’abord quelques excuses, puis s’enhardit et même poussa l’aplomb jusqu’à l’inviter à prendre une bouteille de 🍺 au cabaret. Accoudé en face de lui, il mâchait son cigare tout en causant, et Charles se perdait en rêveries devant cette figure qu’elle avait aimée. Il lui semblait revoir quelque chose d’elle. C’était un émerveillement, il aurait voulu être cet homme. L’autre continuait de parler culture, bestiaux, engrais, bouchant avec des phrases banales tous les interstices où pouvait se glisser une allusion.

Charles ne l’écoutait pas. Rodolphe s’en apercevait, et il suivait sur la mobilité de sa figure le passage des souvenirs. Elle s’empourprait peu à peu, les narines battaient vite, les lèvres frémissaient. Il y eut même un instant où Charles, plein d’une fureur sombre, fixa ses yeux contre Rodolphe qui, dans une sorte d’effroi, s’interrompit. Mais bientôt la même lassitude funèbre réapparut sur son visage. -. Je ne vous en veux pas-. Rodolphe était resté muet. Et Charles, la tête dans ses deux ✋, reprit d’une voix éteinte et avec l’accent résigné des douleurs infinies. -. Non. Je ne vous en veux plus ! C’est la faute de la fatalité !-‘‘ Gustave Flaubert (Madame Bovary)
Une triste rencontre ! Beau tableau, jolies couleurs !
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Magnifique, quand les couleurs s’harmonisent avec le texte.
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