»-. On vous a préparé, sur mes ordres, une cellule que ces chères sœurs se sont efforcées de rendre la plus gaie possible. Je leur ai conseillé d’y mettre beaucoup de fleurs, je suis certain que vous les aimez, ou vous ne seriez pas Parisienne…-. L’évêque avait eu raison de dire que sa cellule serait fleurie, les plantes les plus bizarres envahissaient la petite pièce ripolinée, dont l’ameublement se composait d’un lit de fer, d’une table avec une chaise de paille, d’un prie-Dieu en bois placé devant un immense crucifix qui constituait l’unique décoration murale.

Malgré cette sévérité, la cellule était charmante. Elle donnait, grâce à une large baie, protégée des ardeurs solaires par un store en paille de riz, sur un jardin intérieur qui se rapprochait plus de la brousse équatoriale que du classique jardin de couvent français. La végétation y était d’une richesse et d’une exubérance rares. Les palmiers nains y voisinaient avec les cactus géants et des plantes de tous les climats, aloès, cocotiers, goyaviers, plantes tropicales épineuses et charnues, 🌲 à 🍞, bois de rose et de santal, et jusqu’à des pins parasols rappelant les soirs sur la riviera. Autour du jardin, on apercevait les baies des autres cellules. Ce couvent, parfumé et ensoleillé, ne ressemblait en rien de très loin à celui, gris et triste, de la rue du Bac. » Guy des Cars (L’Impure)
Belles fleurs sur ce tableau.
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