»-. Tu ferais mieux de me remercier, moi qui ai le pouvoir ici-bas de te faire jeter en prison pour association de malfaiteurs. J’ai vu leurs pareils, Ă ces gredins, en train de voler du đ-. SĂ»rement rien de plus qu’un quignon, vous leur pardonnerez bien cette offense insignifiante ! Il y en a plus d’un qui mourrait de faim sans le peu de nourriture qu’on leur donne, ou qu’ils rĂ©ussissent Ă se procurer-. Ne t’ai-je pas vu Ă©galement donner Ă manger Ă ces vauriens qu’on a mis aux fers ? Qui sait si tu n’es pas de mĂšche avec les bandits qui viennent les en dĂ©livrer en cachette ? Je me suis laissĂ© dire que, une fois libĂ©rĂ©s, ces fĂ©lons fuient la ville et s’associent avec les dĂ©trousseurs de grands chemins. Ils font peut-ĂȘtre mĂȘme Ă©tape ici afin de se sustenter pour le voyage-.

-. Il se peut que vous m’ayez vu leur porter assistance, mais la loi de la ville n’interdit pas de nourrir les prisonniers enchaĂźnĂ©s. Qui sait quels sont leurs crimes ? Auteurs d’actes pathĂ©tiques ou de mĂ©faits que les juges en ce bas monde considĂšrent impardonnables, ils sont tenaillĂ©s par la faim et la soif. Mon seul but, c’est de leur montrer qu’il y a toujours l’amour et le pardon, quelles que soient leurs fautes. Et vous, mon fils seriez-vous si parfait, que cela vous donne le droit de jeter la premiĂšre pierre Ă ces malheureux ?-. Je suis đ€Ž, aristocrate par la naissance !-. Cherchez-vous Ă impressionner Dieu en brandissant votre noblesse , alors que, devant lui, nous sommes tous Ă©gaux ?- » Kathleen Woodiwiss (Ă la cour du Tsar)
Joli poisson !
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