»-. Le lendemain matin, les Turcs attaquèrent le camp. Par leurs espions, ils avaient su le départ d’un grand nombre de ses défenseurs, et entendaient en profiter. Ils se heurtèrent aux Provençaux qui luttèrent avec vaillance sous les ordres du comte de Toulouse, pourtant malade, et du légat du Pape. Celui-ci ne maniait pas l’épée, mais réconfortait ceux qui l’entouraient. D’abord victorieux des Infidèles, les Chrétiens se virent en fin de journée infliger un très cuisant revers à la suite d’une fausse manœuvre provoquée par un 🐎 fou qui avait perdu son cavalier. En se repliant sur leurs positions, beaucoup de gens d’armes périrent noyés dans les flots de l’Oronte que les pluies avaient sensiblement grossis.

En plus d’une défaite partielle, ce malencontreux engagement allongea la liste déjà longue des blessés et des morts. Parmi d’autres, le porte-bannière de l’évêque perdit la vie sur le champ de bataille. En tombant, il laissa sur le terrain la bannière qui représentait la Vierge du Puy. Trouvé et ramassé par les Turcs, ce précieux trophée, considéré par eux avec mépris et dérision, fut aussitôt planté sur leurs remparts, la tête en bas, au milieu des huées et des sarcasmes, de façon à être visible de tout le camp chrétien. Les croisés en furent bouleversés. Leur vénération à l’égard de la Mère du Christ était tendre, confiante, infinie. -. Cela ne leur portera pas bonheur ! Notre-Dame sera vengée !- » Jeanne Bourin (Les Pérégrines)
La guerre est toujours douloureuse ! Belle madone.
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