Les princes ne méritent pas qu’un astre annonce leur trépas. Plutôt que la mort d’un autre homme, leur mort ne vaut pas une pomme de plus qu’un corps de charretier, qu’un corps de clerc ou d’écuyer. Je les fais pareillement nus, faibles ou forts, gros ou menus, tous égaux sans exception par leur humaine condition. Fortune donne le restant, qui ne saurait durer qu’un temps, et ses biens à son plaisir donne, sans faire exception de personne. Et tout reprend et reprendra sitôt que bon lui semblera.

Si quelqu’un, me contredisant, et de sa race se targuant, vient dire que le gentilhomme, puisqu’ainsi le peuple le nomme, est de meilleure condition, par son sang et son extraction, que ceux qui la terre cultivent et du labeur de leurs ✋ vivent, je reprends que nul n’est racé s’il n’est aux vertus exercé. Nul vilain sauf par ses défauts qui le font arrogant et sot. Noblesse, c’est ❤️ bien placé. Car gentillesse de lignée n’est gentillesse de rien. » Jean de Meung (La poésie au Moyen-Âge)
Beau texte et beau tableau, bel hommage pour une grande dame.
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