»-. Le đ° de Minerve n’est pas bĂąti en plaine mais, que la foi m’assiste, sur une haute đ». Il n’y a pas, jusqu’aux portes de l’Espagne, de plus fort đ°, exceptĂ© celui de Cabaret et de Termes, Ă l’entrĂ©e de la Cerdagne. Guilhem de Minerve y prend du bon temps et du repos, il s’est enfermĂ© avec toute sa compagnie. Le đ° de Minerve Ă©tait d’une force incroyable, entourĂ© par la nature de vallĂ©es trĂšs profondes…- C’est bien ainsi que Simon de Montfort et ses croisĂ©s voyaient cette redoutable forteresse, qui Ă©tait en mĂȘme temps la capitale du Minervois.

Elle existe toujours. Quand on vient de Narbonne, dont elle distante d’une trentaine de kilomĂštres, et qu’au sortir des vignobles ponctuĂ©s de cyprĂšs, on s’est engagĂ© dans le massif du Minervois, tout Ă coup on l’aperçoit au fond d’une dĂ©clivitĂ©. Le paysage se fait plus Ăąpre. Les autans ont rabotĂ© le flanc des hautes collines, ciselĂ© les arĂȘtes rocheuses. Quelques fermes apparaissent dissĂ©minĂ©es sur le causse. Minerve alors vous saute au visage, avec ses murailles et ses tuiles roussies par le âïž, son clocher Ă campanile, et un pan de donjon jaillissant du ciel. On a le â€ïž Ă©treint. On sent bien que c’est un lieu hantĂ© de prĂ©sences invisibles. Qu’ici, un grand drame s’est dĂ©roulĂ© naguĂšre, et dont tĂ©moigne encore ce village toujours vivant. » Georges Bordonove (La tragĂ©die cathare)
Un lieu impressionnant, beau tableau.
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