»-. Ce sera dur, je dois vous préparer. L’on vous donnera une chambre, par la suite, ou un lit dans une chambre. J’imagine que vos amis pourront payer pour cela. Mais, au début, il n’en sera pas question. Réclusion en cellule, telle est la sentence-. Y fera-t-il complètement noir ? pourrais-je lire, ou écrire ?-. On m’a dit qu’il y avait une petite fenêtre percée haut dans le mur-. Y-a-t-il de quoi s’étendre ?-. Rien pour l’instant, un peu de paille, vous serez autorisée à faire venir un lit, j’ai donné des instructions. Êtes-vous prête ? La voiture attend-. Je n’y vais point en charrette ?-. Cette épreuve vous est épargnée, l’avocat est autorisé à conduire le détenu-.

-. Nous aurions dû y aller en barque, c’est bien plus romantique. Je ne connais guère ce quartier, est-ce bien fréquenté ? – Par les chiffonniers et les mendiants, et, évidemment, les prisonniers pour dettes. Avez-vous un médecin sous la ✋ ? Il n’y a pas de surveillance médicale à la prison. D’aucune sorte. Pas même d’infirmerie-. Prévenir vaut mieux que guérir, il faudra qu’on m’envoie mes pilules… Ce qui me fait penser… Comment exactement sont les commodités ?-. Il paraît que l’on paie des vidangeurs, mais ils ne viennent pas tous les jours-. C’est logique, n’y a-t-il point d’égout ?-. Sans doute que non, l’on se sert de baquets-. Qui débordent constamment, comme les chutes du Niagara ? Commandez un grand lit à baldaquin, et à souper pour deux, et je tiens absolument que le 🍾 soit glacé…- » Daphné du Maurier (Mary-Anne)
Triste histoire, joli lit !
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