»-. Bien que la đĄ de Maureen fut situĂ©e au bout de la rue, la disposition intĂ©rieure Ă©tait la mĂȘme que la nĂŽtre, et, en fait, que dans une habitation sur deux. Salon et salle Ă manger Ă droite avec un couloir comportant un escalier Ă gauche et menant Ă la cuisine au fond. Les đĄ intermĂ©diaires Ă©taient bĂąties Ă l’inverse, se sorte que les couloirs Ă©taient contigus d’un cĂŽtĂ© et les piĂšces principales de l’autre. De la mĂȘme façon, au premier Ă©tage, c’Ă©taient les chambres Ă coucher ou bien les escaliers qui se trouvaient accolĂ©s. Afin que les salles Ă manger disposent d’une fenĂȘtre, les cuisines Ă©taient lĂ©gĂšrement en retrait et partageaient un mur cĂŽtĂ© couloir. Comme aucune structure ne rĂ©pondait aux normes d’insonorisation moderne, chacun finissait inĂ©vitablement par connaĂźtre ses voisins bien plus qu’il ne l’aurait souhaitĂ©.

Du reste, nous aurions dĂ» nous enquĂ©rir du bruit avant d’acheter le numĂ©ro cinq. CĂŽtĂ© couloir, du cĂŽtĂ© jouant le rĂŽle de tampon acoustique, au numĂ©ro sept, habitait un couple d’un certain Ăąge, dont l’intensitĂ© vocale dĂ©passait rarement le chuchotement, mĂȘme s’ils Ă©taient dans leur cuisine. CĂŽtĂ© piĂšces principales, du cĂŽtĂ© jouant le rĂŽle de vaste caisse de rĂ©sonance sĂ©parĂ©e par une mince cloison vibrante, au numĂ©ro trois, vivaient les enfants de Charles, dont les hurlements nocturnes nous maintenaient Ă©veillĂ©s. Un jour, dans un accĂšs d’optimisme, on avait invitĂ© les deux couples Ă boire un verre, et proposĂ© que nous Ă©changions nos đĄ pour que chacun ait la paix. Mais Charles s’Ă©tait indignĂ©… » Minette Walters (Un đ dans l’ombre)
Les bruits du voisinage ! Rien de pire ! Jolie maison.
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