
»-. Le temps, qui s’en va đ et jour, sans repos prendre, sans sĂ©jour, qui nous fuit d’un pas si feutrĂ© qu’il semble toujours arrĂȘtĂ©, immobile en un mĂȘme point, et pourtant ne s’arrĂȘte point, mais ne cesse de se mouvoir. Au point qu’on ne peut concevoir ce que c’est que le temps prĂ©sent. Demandez-le aux clercs lisant, car avant qu’on y eĂ»t pensĂ©, il serait bien trois fois passĂ©.


Le Temps, qui ne sait que sĂ©journer, mais va toujours sans retourner, comme de l’eau qui descend toute sans que jamais remonte goutte. Le temps, devant qui rien ne dure, car le Temps gĂąte tout et mange. Le temps, qui toute chose change, qui fait tout croĂźtre et tout nourrit, et qui tout use et tout pourrit. Le Temps, qui nos pĂšre vieillit, et rois et empereurs aussi, et qui nous tous nous vieillira… Ou bien Mort le devancera.


Le Temps, qui de vieillir les gens Ă tout pouvoir, si durement, l’avait vieillie. Croyez-le bien, qu’elle n’Ă©tait plus bonne Ă rien, mais bien retombait en enfance, et n’avait pas plus de puissance, pas plus de force ni de sens que n’en n’a un enfant d’un an. » Guillaume de Lorris (La poĂ©sie au Moyen-Ăge)


Jolie histoire du temps et belle sĂ©rie de tableaux pour l’illustrer.
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J’adore ce texte et les tableaux complĂštent l’histoire bonne journĂ©e Christine
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