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Le secret de la pierre philosophale, la conjecture de Fermat, la quadrature du cercle, etc, etc… Je ne comprends rien aux sciences et autres mathématiques, matières savantes et hermétiques que j’ai abandonnées, ou plutôt qui m’ont lâchement abandonnée depuis ma lointaine adolescence, pour me consacrer à la littérature, à la musique, à l’art… Je n’en suis pas moins passionnée par les différentes découvertes scientifiques et avancées technologiques auxquelles mon ignorance crasse donne un pouvoir magique … Suis-je la seule dans ce cas ? Certes pas, toutefois je constate que la curiosité de l’esprit humain -je ne parle pas là de la curiosité mal placée qui scrute la vie intime de nos voisins et connaissances puis fait circuler les rumeurs- s’arrête à ses propres centres d’intérêt.

Pourquoi toujours attendre des certitudes, comme si la vie entière devait être mise en équations que l’on démontre devant le tableau noir du maître d’école ? Je n’ai pas la réponse, mais j’ai la parade. Je peins. Devant mon chevalet, je fais le vide dans ma tête, je n’ai rien à tenter si ce n’est de mixer mes couleurs. Rien à prouver si ce n’est que l’inutile existe, puisque les toiles s’entassent dans mon atelier plus vite que je ne les expose. Que l’art de créer l’inutile est riche, beau, exaltant, et porteur du prochain tableau qui sera lui-aussi parfaitement inutile. Je n’apporte rien à l’humanité en peine, je ne démontre rien, je ne me leurre sur rien. Je peins.

Mon conseil. -. Dis, Christine, PEINDRE serait donc la solution muette à nos intimes interrogations ?-. Pour moi, oui, pour toi, je ne sais pas. Mais il existe certainement, dans le champ des possibles, un domaine où tu pourras exercer ta quête de l’inutile, que d’aucuns nommeront l’absolu. Bonne chance !- Post-scriptum. La conjecture de Fermat a-t-elle été démontrée, devenant ainsi un théorème ? J’avoue n’avoir rien compris aux derniers développements de l’affaire, mais ça m’intéresse, tenez-moi au courant…