Viens chez moi, j’habite au Prieuré

 »-. Dans la salle à manger du Prieuré, le dîner s’achevait. Il avait apprécié le repas. Il ne savait pas très bien à quoi il s’était attendu. Ç’aurait aussi bien pu être un banquet de six plats servis dans de la porcelaine de Sèvres qu’un pâté végétarien dans des assiettes de bois que chacun aurait ensuite été laver lui-même à la cuisine. Aucune de ces deux alternatives ne l’aurait étonné. En fait, ils avaient eu un bon 🐔 sauté aux herbes, suivi d’une 🥗 et de fromages. Le bordeaux était médiocre, mais abondant. Il n’était pas snob dans ce domaine, il n’avait jamais été d’avis qu’il valait mieux se passer de vin que d’en boire du mauvais.

Maintenant, assis, satisfait, presque heureux, dans une douce brume euphorique, il promena son regard sur l’immense pièce où ils se tenaient tous les quatre, rapetissés comme des marionnettes, autour de la simple table en chêne. On voyait clairement que la 🏡 avait fait partie autrefois d’un monastère. Cette pièce devait avoir été le réfectoire. C’était une version très agrandie du séjour de sa tante, mais ici les poutres de chêne noircies s’arquaient contre le plafond comme de grands 🌲 et se fondaient dans de vagues ténèbres, à six mètres environ de la sphère lumineuse que formaient les six 🕯️ posées sur la table. » Phyllis Dorothy James ( Sans les ✋)