La fugue de mes treize ans

 »-. J’avais fabriqué un costume d’Espagnole, d’après le 💷, avec les anciens rideaux de ma chambre et des chiffons du coffre. J’étais si belle, devant la glace de l’armoire, je croyais en voir une autre mais je savais que c’était moi, on était deux qui s’aimaient, et j’étais heureuse. -. Tu es tellement ridicule, ma pauvre enfant, tellement ridicule quand tu essaies de te faire belle…-. Pourquoi Isabelle avait-elle noté cette humiliation ? Pour se justifier d’avance, afin qu’ils lisent ce passage, durant la 🌃 d’angoisse qui suivrait son départ et apprennent ainsi les mobiles de cette fugue. Que sa mère pleure de honte. Et que son père, enfin, se brouille avec elle.

50x50cm  » Avec le coeur et la ✋ », galerie Femmes, Femmes, Femmes

Un jour entier et une 🌃, non une demi-nuit, elle était restée perchée dans l’🌲opaque et froid. Un sapin, cet otage que l’hiver livre aux saisons vivantes. Invisible, mais voyant tout, leur agitation, leur anxiété, leur recherche désordonnée mais méthodique. – Ma chérie, si tu m’entends, réponds-moi ! Si tu m’entends, tu dois me répondre…-. Mais non, non ! Jusqu’au bout ! Une journée plus une demi-🌃… Avec délices et terreur, elle avait cru mourir de faim, de froid, de peur. Jamais, jamais, elle n’oublierais cette Élévation… La vie avait repris, sans changement, son cahier noir l’attestait. » Gilbert Cesbron (Une 🐝 contre la vitre)

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