». Nous gambadons jusqu’au parc, traversant avec force éclaboussures des mares d’eau inondées de ☀️, et entrons dans le grand champ où se pressent les lanceurs de cerfs -volants à l’automne et au printemps, saisons où il est rare qu’il n’y ait pas un bon vent à Central Park. Zachary se plante au milieu de la grande ellipse de gazon piétiné. -. Je sens le vent, Maman -. Il arrange le fil, la queue, sur l’herbe desséchée toute brune. Je me mouille un doigt et le tiens en l’air. -. Je ne crois pas, bébé, je n’y compterais pas…- .Tu ne peux pas le sentir encore, Maman. Je sais qu’il vient. Attends. Tu verras-.

Il revient au cerf-volant, lissant de la ✋, arrangeant, envoyant promener d’une chiquenaude quelques brins d’herbe et de minuscules miettes de boue séchée. Puis il court, le cerf-volant s’élevant à toute vitesse derrière lui au-dessus de la végétation rabougrie et de la poussière de l’été. -. Regarde, Maman, tu avais tort, il y a du vent. Je savais que le vent se lèverait. Je le sentais -. J’ai tort pour beaucoup de choses, mais ce n’est pas le cas en l’occurrence. Je n’ai pas l’intention de lui dire que sa construction de papier et de bois qui se balance dans le vent ne restera en l’air que tant qu’il continuera de bouger. Il le découvrira bien assez tôt. De toute façon, ça n’a pas d’importance. Peut-être qu’il y aura du vent avant qu’il ne se fatigue et ne doive s’arrêter. » Stéphanie Cook (Jusqu’au bout de la vie)
Belle histoire, joli cerf-volant !
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Il a l’air coquin ce cerf volant, j’aime
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