»-. Reste Simone, la tardive benjamine, accident classique du retour d’Ăąge, qui donne de l’insistance paternelle une aimable opinion. De cette fillette, qu’une demi-gĂ©nĂ©ration sĂ©pare de ses sĆurs, je ne dĂ©teste pas la voix acide, l’insolente prĂ©cocitĂ©. Restent Clam, le đ, Niger, le đ. Restent six đŠ dans une cage. Reste enfin la parentĂšle, innombrable. De la souche, toujours fidĂšle Ă Quimper, prolifĂšrent les surgeons. Il y a deux branches qui essaiment en banlieue. Il y a la branche sud Ă l’accent languedocien. Ils sont bien cent, qui continuent allĂšgrement de cousiner.

Le jour de mon đ, c’Ă©tait typique. MalgrĂ© la prĂ©sence de Gilles, mon meilleur ami, et de quelques autres invitĂ©s pour faire nombre, les Guimarch formaient Ă eux seuls les neuf dixiĂšmes du cortĂšge, qu’il n’avait pas Ă©tĂ© possible de panacher. Nous Ă©tions noyĂ©s dans la masse. Ă la mairie, l’appariteur ne s’y est pas trompĂ©. Il a criĂ©. -. Par ici, le Mariage Guimarch !-. Et c’est ainsi pour tout Angers. Dans la bouche des gens, Mariette n’est pas celle qui a Ă©pousĂ© le jeune Bretaudeau. Elle demeure la fille des bonnetiers. Mais moi je suis, vous savez bien, celui qui a Ă©pousĂ© la seconde Guimarch. Le nombre va au nombre. Et les amis, les clients, les fournisseurs, les relations, la Chambre de Commerce, c’est un grand cercle Guimarch dans lequel, je le crains, le petit nĂŽtre est faiblement inscrit. » HervĂ© Bazin (Le matrimoine)
Histoire de famille un peu amĂšre ! Beau tableau, belles couleurs.
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