»-. Quant à toi, la mort, toi la mortalité aux bras amers, tu perds ton temps à essayer de me faire peur. A-t-on jamais vu flancher l’accoucheur à l’heure dite ? Regardez sa ✋ experte, comme elle presse, comme elle accueille, comme elle soutient ! Me voici couché par le travers des portes flexibles, attentif à la sortie, attentif à l’échappée qui soulage.


Et toi, Cadavre, tu fais un bon fumier, ça ne me choque pas, parfum que ces grandes roses blanches à l’odeur sucrée, ma ✋ touche aux lèvres feuillues, ma ✋ épouse la lissité ronde de pomme de ces seins. Et toi, la Vie, m’est avis que tu serais peut-être les vestiges d’une quantité de morts. Je suis tellement convaincu d’être déjà mort des milliers et des milliers de fois.


C’est vous qui chuchotez n’est-ce pas, 🌟 du ciel ? Ô ☀️, ó tombes parmi l’herbe, ô transferts, ô promotions perpétuelles ! Comment dirais-je quoi que ce soit si vous restez muettes ? Comment dirais-je l’étang qui se trouble de rides dans la forêt à l’automne, la 🌙 déclinant à l’à-pic du crépuscule bruissant. Étincelles de jour et d’ombre, oscillez à l’incohérent gémissement des branches sèches. Je monte avec la 🌒, je monte avec la 🌃. Perçois que le reflet livide n’est que fait du midi. Réverbère, issu d’une lignée des ondes de toutes tailles, débouche au ❤️ central et ferme. » Walt Whitman (Feuilles d’herbe)


Mon conseil.-. Ouf ! C’est copieux ! Peut-être, comme moi, n’avez-vous compris qu’une phrase sur deux, une strophe sur deux, une idée sur deux, un ressenti sur deux ? -. Peut-être comme moi, vous êtes-vous laissé porter par la beauté des mots sans forcément faire l’analyse du texte ? Et c’est tant mieux. Il existe, comme cela, des paragraphes enchantés dont on saisit l’intention première, et qui vous emmènent. Alors, comme moi, sans doute, vous êtes fan de l’œuvre du grand poète américain Walt Whitman…
une citation riche en mots ! Belle série de tableaux pour l’illustrer.
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