

… Lequel pot m’a été donné, à fins de recyclage, à peine entamé. L’étiquetage en dit grand mérite, bien qu’il soit sans doute sujet à des vapeurs toxiques, son contenu serait susceptible de faire adhérer fortement plusieurs matériaux jusqu’alors récalcitrants. Voilà qui tombe à point, j’adore les colles. Car, au petit bonheur du peintre barbouilleur, il existe plusieurs colles, la colle colorée qui scintille et pétille, celle qui colle aux doigts, celle qui tache, celle qui colle à peine, celle qui brûle tout sur son passage, celle qui vous colle à votre chevalet, etc… Et même celle qui colle à l’âme, mais sur ce point glissons…


Mon généreux donateur m’a gâtée, voici une matière visqueuse prometteuse et odoriférante, à laquelle je vais trouver emploi. J’ai depuis longtemps le projet de dépasser le stade pictural pour envisager une oeuvre en plusieurs étapes, à la fois toile, cadre et récit. Mais, pour ce faire, il faut coller les différents morceaux, tissu, papier, strass, trucs et machins. La colle qui colle bien, sans tacher ni gondoler, permet des superpositions étonnantes. J’ai ainsi pu, et je pourrai encore davantage, me lancer dans des réalisations plus ambitieuses, aller plus loin dans mes idées.


Mon conseil. – . La colle se manie avec précaution. Aux enfants, on réserve la colle blanche, sans saveur ni odeur, qui tient à peine ses promesses, et surtout on leur enseigne à bien s’en servir. Aux adultes, on fait confiance à leur sens critique, tout en leur donnant des précisions sur le temps de collage, les éventuels débordements, les erreurs les plus flagrantes. -. Il existe tant de catégories de colles que l’artiste qui se lance dans la réalisation d’une oeuvre à base d’incrustations a tout intérêt à utiliser le pot qui a déjà fait ses preuves, et à s’y tenir pour condenser ses efforts. Choisissez bien, testez, essayez, puis lancez-vous ! Ça colle ?


Belles réalisations avec de la colle !
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