»- Son logis était voisin de celui d’une veuve dont le séparait une cloison à claire-voie. Lorsqu’elle défaisait pour le sommeil sa chevelure ointe d’huile rance, l’odeur en venait jusqu’à ses narines. On avait confié à cette jeune femme, pour tempérer ses ardeurs, un jeune guerrier huron qui la rejoignait chaque 🌃. Le concert des rires gras, des soupirs, des plaintes volupteuses lui faisait dresser les cheveux sur la tête. De l’autre côté de la loge, dormait l’aïeul, un vieillard buriné par l’âge. Homme paisible durant le jour, il était pris, la 🌃, d’une sorte de délire sacré, aboyait des invocations au Grand-Lièvre et au Dieu Castor. Ainsi que des injures aux Visages-Pâles.

Il cohabitait avec ses petites-filles, gamines entre treize et dix-huit ans, assez jolies avec leurs mines de 🐱 grasses, leur visage lourd et leurs yeux bridés. De jeunes soupirants se présentaient aux belles, portant une tige de bois enflammé qu’elles éteignaient d’un souffle pour dire qu’ils étaient agréés. Il ne pouvait s’habituer à ces spectacles lubriques. Il mesurait l’étendue de sa faiblesse à ce qu’il craignait moins l’enfer pour lui que pour ces malheureuses créatures. Le lendemain, il retrouvait les trois demoiselles et la veuve, très dignes dans leur 👗 de cuir. » Michel Peyramaure( Les 🥁 sauvages)
Des personnages pittoresques. Beaux tipis.
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