Mon rendez-vous manqué avec Charles

À mon âge, je ne devrais plus être choquée par grand chose ni grand monde, et pourtant… Le village voisin dispose d’une superbe boîte à 💷 qui s’étale sur un mur complet de rayonnages bourrés de pépites littéraires. Couplée avec une promenade bucolique dans les environs, sa visite est un point fort dans une journée de retraitée… Bref, le sulfureux Charles Bukowski (auteur américain d’origine polonaise né en Allemagne en 1920, mort en 1994 à Los Angeles, sans doute d’avoir trop picolé), m’y attendait avec un titre prometteur, au rendez-vous de la curiosité culturelle. J’ai pour habitude, blottie sous ma couette, de feuilleter le bouquin que je viens d’emprunter, avant de m’attaquer à sa lecture rapide mais approfondie. Non, ce n’est pas contradictoire. Car je lis comme je peins, très vite. Trop vite.

Alors là, mes amis, ce fut lecture express qui ne dépassa guère l’effeuillage et les deux premières pages. Les bras m’en sont tombés, et l’envie aussi, tant mon nouvel ami Charles, à grands coups de pornographie, d’alcoolémie et de provocations a lassé ma bonne volonté. Baragouinant un peu l’anglais, sans doute aurais-je dû tenter l’expérience en version originale, j’en aurais -peut-être – saisi la poésie si poésie il y a. Et pas l’obscénité, et croyez-moi obscénité il y a. Il n’y a même que ça. -. Dis, Christine, qui es-tu, toi, modeste barbouilleuse, pour te prendre ainsi pour une critique littéraire ?-. Critique littéraire, moi, certes pas. Pour preuve, je n’ai même pas lu le 💷 -il s’agit, je vous le dévoile de Contes de la folie ordinaire, mais il a écrit une bonne quarantaine d’ouvrages tout aussi provocateurs-, il ne s’agit que d’un ressenti personnel, parfaitement désagréable…– Bye-Bye, Charles !

Mon conseil. Retour illico à la boîte à 💷. Pardon, Charles, c’est un rendez-vous manqué ! Sans rancune ?