Troc et commerce avec les Micmacs

 »-. Les Sauvages ! Venez voir les Sauvages !-. Les Micmacs se tenaient prudemment dans leurs canots d’écorce chargés de balles de fourrure. Les engagés débordaient d’une joie bruyante. Comme pour un spectacle de carnaval. Ces êtres à moitié nus, à la peau cuivrée, au visage peint, aux cheveux ornés de plumes multicolores et de bijoux de pacotille excitaient une hilarité de mauvais aloi. Lorsque les Indiens comprirent que la foule ne leur était pas hostile, ils prirent terre, et le troc débuta.

40x40cm  » Ruses de Sioux »

Les colons échangeaient des pacotilles contre des fourrures et, malgré l’interdiction du Roy, montraient des fiasques d’eau-de-vie sous leur vareuse. Frémissante de curiosité, Catherine passait d’un Indien à l’autre, ils lui prenaient la ✋ d’un air grave, lui faisaient caresser les fourrures. Elle se laissait faire en riant, l’envie la tenaillait d’acquérir une de ces merveilles qui, à Paris, auraient valu une fortune. Elle tira un écu de sa bourse, puis un autre, mais l’Indien secouait la tête, quand un militaire du port vint pour la conseiller. -. C’est une assez belle peau, mais qui n’a rien de rare, elle vaut dix sols tout au plus-. Le militaire lui fit la monnaie, paya l’Indien en baragouinant quelques mots de dialecte, et ajouta une peau de castor pour faire l’appoint. -. On m’appelle Sans- Quartiers. À ton service, demoiselle. Viens, je t’offre un verre. » Michel Peyramaure (Les 🥁 sauvages)

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