Au secours, la peinture brûle, les artistes regardent ailleurs…

Depuis plusieurs années, je participe -surtout parce que les organisateurs y sont sympas- à un concours de peinture local, qui a gagné sinon ses lettres de noblesse, du moins une renommée certaine parmi nos concitoyens. J’ai ainsi, d’année en année, planché sur des thèmes plutôt consensuels, à savoir Les moulins, Le ☀️, les Portes, Les Jardins, Les Paysages d’ailleurs, L’hiver, Les Barrières, Les rues de nos villages, tout ceci de mémoire… Le jury, car qui dit concours dit jury, sélectionne surtout les oeuvres conventionnelles, académiques, appropriées à un monde rural qui n’aime guère se faire bousculer. Dont acte, je joue le jeu, je présente les deux oeuvres requises, d’ailleurs j’y prends grand plaisir… En sus, si j’y fus peu récompensée, j’y ai beaucoup vendu…

L’organisateur, à court d’idées, nous réclame un thème pour le prochain concours. Autant se faire novateur, voire provocateur. Que pensera-t-il de ma proposition, que je vous dévoile en avant-première-. La 🏡 brûle, nous regardons ailleurs, déclarait Jacques Chirac en 2002. Comment l’artiste-peintre peut-il interpréter les bouleversements climatiques ? En noir ou en couleurs, en triste ou en gai, en espoir ou en désespoir ?- . Super challenge, n’est-ce pas, dont je doute toutefois qu’il soit retenu, car trop complexe à réfléchir, et encore plus à interpréter…

Mon conseil. Faut-il toujours rester dans les limites du bon goût, du politiquement correct, du ciel, de la mer, des ⛵, des ☁️, des 🐕 et des 🐈, des 🌲 et autres bouquets de fleurs ? Allons, un peu d’audace ! Le monde appartient aussi aux artistes… sous réserve qu’ils acceptent de s’approprier des thèmes et des sujets qui, apparemment, ne sont pas  »vendeurs ». Mais n’en constituent pas moins la substance du monde où nous vivons. Donc l’essence de leur travail.