Danse à OK Corral

 »-. Le débourrage des yearlings avait lieu au printemps. L’enfant y assistait, perché sur le plus haut barreau du corral. Son père et son grand-père usaient de douceur avec les animaux, et il devait découvrir seulement plus tard qu’il y avait d’autres méthodes. -. C’est comme inviter une femme à danser. Su tu n’as pas confiance, si tu as la frousse, et que tu t’approches en regardant tes bottes, sûr qu’elle va te rembarrer. Après, bien sûr, tu peux toujours lui mettre le grappin dessus et la faire valser de force, mais au bout du compte, ça ne vous fera plaisir ni à elle ni à toi-.

Son grand-père était un excellent danseur. Tom se souvenait de lui, glissant avec grand-mère sous les lampions au bal de la fête, comme en apesanteur. C’était pareil quand il était à 🐎..-. La danse et le 🐎, c’est le même topo une histoire de confiance et de consentement entre deux êtres. L’homme conduit, mais il ne traîne pas sa cavalière, il donne seulement le tempo. La femme le perçoit et s’accorde à son partenaire. Ils évoluent alors en toute harmonie, toujours sur le tempo-. Tout cela, Tom le savait déjà, même s’il ignorait comment il l’avait appris. Il comprenait le langage des 🐎, tout comme il distinguait les couleurs, les odeurs. À tout moment, il savait ce qui leur passait par la tête, et il savait que c’était réciproque… » Nicolas Evans (L’homme qui murmurait à l’oreille des 🐎)