»-. Elle parut plongée dans un songe jusqu’à ce que nous arrivions au bord du Rough Roerg dont le printemps transformait les rives. Au lieu des 🌲 dénudés, tragiquement couverts de corbeaux et de corneilles, nous avions sous les yeux un lac aux eaux dormantes, où se reflétaient des masses de hêtres au feuillage d’un vert luisant qui scintillait dans la lumière du midi. Au centre, l’🏝️ vierge dressait une folie d’arbustes et de chênes mêlés. Il semblait impossible d’y aborder, tant la végétation qui commençait dans l’eau, parmi les joncs, montait à l’assaut de l’🏝️, et l’étouffait dans des bras. Quand Sharon reconnut l’endroit, elle sursauta, posa sa ✋ crispée sur mon bras. -. Nous sommes déjà venus ici ! Il n’y avait pas tant d’eau, et elle était sombre, presque noire-.

Il a beaucoup plu, ces derniers temps -. Je déteste cet endroit. Vous sentez cette pourriture ?-. Qu’aimez-vous ?-. En vérité, les Bahamas et rien d’autre-. Vivent les affiches des bureaux de tourisme ! Elles composent un monde idéal pour des êtres comme vous, un monde de plages de sable, de cocotiers et de ciel bleu. De quoi enflammer le ❤️ des dactylos !-. Partons. Voulez-vous… Allons ailleurs-, dit-elle, la voix lasse comme si elle savait bien qu’il était illusoire de changer de décor, que sur les plages de Nassau comme sur les rives du Rough Roerg, elle rencontrerait toujours le même reflet du même être futile et angoissé. » Michel Déon (Un taxi mauve)
Belles couleurs sur ce tableau.
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l’ile de mes rêves que ton tableau 😊
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Magnifique ce tabkeau.😍
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