»-. Rien, non plus, ne paraissait susceptible d’empêcher certains hommes, certaines femmes, si las, si harassés qu’on pût les voir dans la journée, de s’aller rejoindre dès que la 🌙 remplaçait de sa douceur laiteuse l’ardeur du ☀️. À l’abri d’une grosse roche, d’un buisson d’épineux, d’un tronc renversé, des chariots dételés, ils s’accouplaient avec détresse.-. On dirait que la fatigue vous livre encore davantage aux besoins amoureux-. Désir charnel est impérieux tout autant que faim ou sommeil. J’ai remarqué fort souvent que je n’étais jamais aussi disposé à l’amour qu’après un dur travail ou une longue chevauchée… Vous-même ne vous reposez pas, à ce que je vois. Quel mal vous tient donc éveillé ?-

Un mal qui vient du ❤️, il est vrai. Mais j’aime une femme, moi. Pas n’importe laquelle !-. Par tous les saints, celle dont la pensée vous tourmente ainsi ne se soucie guère de vous. À votre place, je chercherais ailleurs -. Le puis-je, Dieu de Bonté, le puis-je ? Tel que vous me voyez, je rêve d’elle en attendant qu’elle retombe de son septième ciel sur notre sol ingrat. Ses yeux s’ouvriront peut-être à ce moment-là. Elle m’apercevra alors, les bras ouverts, tout prêt à l’y recevoir -. Rêvez, ami, rêvez, et que Dieu vous entende !- » Jeanne Bourin (Les Pérégrines)
Belle histoire, jolis poissons !
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