La navigation buissonnière

 »-. Bientôt, j’eus faim et froid, mais le ☀️, en émergeant de la brume, me réchauffa un peu le ❤️ et le corps. De temps en temps, j’apercevais la rive droite dans un interstice entre deux barriques, et je voyais la vie se mettre en mouvement sur le chemin de halage et la route qui le longeait. Des villages, des hameaux, se sont succédés avec leurs petits ports sommairement aménagés, mais le ⛵ n’y a pas fait halte. Deux heures ont passé ainsi, puis j’ai compris qu’on se préparait à accoster, ce qui m’a fait craindre d’être découvert trop près de Bergerac. En réalité, je l’ai su un peu plus tard, nous arrivions à Port-Saint-Foy, où l’équipage devait décharger des tonneaux vides en chêne du haut pays.

J’ai eu beau me faufiler le plus discrètement possible vers la coque… -. Viens ! D’où viens-tu ?-. De Bergerac.Qu’est-ce que tu fais là ? Quel âge as-tu ?Seize ans.Ça m’étonnerait. D’où t’es-tu échappé ?- Du lycée. Pourquoi ?Je veux naviguer….- Tu reviendras me voir dans trois ans, et je t’embaucherai. En attendant, tu vas me faire le plaisir de déguerpir. Ce n’est pas moi qui vais te remettre aux gendarmes, je ne fréquente pas cette engeance-là. Fous-moi le camp !- » Christian Signol (Tout l’amour de nos pères)

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