Viens chez moi, j’habite un taudis magnifique

 »-. À mesure qu’ils avançaient, les rues devenaient plus sales et plus mal tenues. Certaines n’avaient pas de trottoir, et la pluie récente, au lieu d’y faire des mares, avait creusé dans le milieu de véritables ruisseaux. De part et d’autre, les 🏡 étaient vieilles, délabrées, noires. Mais elles ne manquaient pas de pittoresque. Certaines de ces 🏡 constituaient même une grande attraction pour les touristes. Et comme membre de la  Société d’Émulation, il avait fait personnellement tous les efforts pour obtenir qu’on en classât quelques unes comme monuments historiques. –Les plus belles, celles du douzième et du treizième siècle.

40x40cm  »Maison créative », poème de Mawé, galerie La meilleure façon d’habiter

-. Si tu ne crains pas les odeurs, arrêtons -nous un Instant -, dit-il en pointant du doigt vers une bâtisse en ruine, dont le rez-de-chaussée était occupé par un boulanger, et aux fenêtres de laquelle pendaient des oripeaux de toutes les couleurs. La rue sentait l’égout, le 🐟, la fumée, mais il s’y mêlait aussi d’autres odeurs. Celles du 🍞, du linge qu’on repasse, une odeur de résine. Il devait y avoir, pas loin, un menuisier. Ils entendirent manier la scie. Et d’une échoppe de cordonnier partit une volée de coups de 🔨 sur la pierre à battre, dont la rue tout entière retentit. Aux bruits des travaux se mêlaient les piaillements d’une abondante marmaille, les appels des femmes qui couraient aux courses, allaient chercher de l’eau à la borne-fontaine. » Louis Guilloux (Le sang noir)

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