Le dernier ⛵

 »-. Montréal, été 1665. Monsieur de Maisonneuve laissa flotter sa ✋ pâle sur les cordes de son luth. Les yeux sur un Magnificat de Palestrina, il se mit à jouer, d’abord imperceptiblement, puis plus fort au fur et à mesure que la musique dessinait ses formes précises dans son esprit. L’été, paisiblement, tirait sur sa fin. Dans quelques semaines, le nord-est soufflerait son haleine de glace. Puis, on s’éveillerait un matin avec le désir de rester au chaud sous la couverture en regardant les premières mouches de neige voltiger dans l’air mou… -. Mon dernier automne canadien…-

Projet 🎏 d’avril

Dans quelques jours, il quitterait Montréal, que, dans son ❤️, il appelait encore Ville-Marie, et un navire le conduirait en France sans espoir de retour. Il s’installerait avec son serviteur dans sa modeste 🏡 du Fossé – Saint-Martin, à Paris. Pour le remercier des services qu’il avait rendu à la colonie, les Messieurs du Saint -Sulpice avaient proposé de lui verser une pension. Mais il se refusait à ramener en France autre chose que son luth, sa garde-robe et le souvenir de quelques personnes qu’il ne pourrait jamais oublier. Le domaine de famille, en Champagne, l’aiderait à subsister dans une humble aisance. Il quitterait la Nouvelle -France sans colère ni amertume. Pourquoi la colère ? Pourquoi l’amertume ? Son temps révolu, son œuvre accomplie, on le destituait. -. Personne n’oubliera celui qui a eu le courage de…- » Michel Peyramaure (Les 🥁 sauvages)

Une réflexion sur “Le dernier ⛵

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s