»-. Momo se rua dans sa case pour revêtir ses habits de fête. Le village s’était vidé, en dehors des infirmes et des vieux. Les nègres à bestiaux se hâtaient de conduire les 🐄 et les mulets à la savane, au bord de la mer. Quant aux nègres de la 🏡, ils étaient en train de préparer le premier repas des maîtres. La case de Momo se composait de quatre poteaux reliés entre eux par une palissade de roseaux, d’un toit de chaume de canne, d’un sol de terre battue, d’une porte si petite qu’il fallait se plier en deux pour la franchir, et d’une seule fenêtre.

Il y avait aussi un foyer en grosses pierres noircies de suie, où Momo faisait cuire son manger et pour chasser les mouches, un lit formé de trois planches tapissées de feuilles de bananier, avec un billot de bois pour chevet, une table, une chaise. Et enfin, un récipient en poterie pour la cuisine et une tripotée de calebasses de toutes tailles. Un objet, surtout, faisait la fierté de Momo. C’était un coffre en bois d’acajou odorant, fabriqué de ses ✋, où il rangeait ses trésors. Il l’ouvrit avec un soin religieux, et en tira tour à tour une chemise amidonnée ornée de 🎀 multicolores, un caleçon de toile blanche, un pourpoint galonné, un turban en soie chatoyante, une paire de pendants d’oreilles. Et, enfin, un carcan d’agent gravé aux initiales du maître. -. T’as besoin d’aide ?-. Aide-moi à attacher ça… » Marie-Reine de Jahan (L’or des îles)
Une histoire pttoresque ! Belles couleurs sur ce tableau.
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