». J’ai eu froid, très froid en entrant dans Notre-Dame. Sa grandeur m’ecrasait. Je m’y sentais petit, trop petit. Cette cathédrale ressemble à sa ville, immense, impersonnelle. A Paris, j’ai rencontré un type, un ouvrier, Marcel. Il travaille dans les églises, il répare les vitraux. Lors de ma première visite de la cathédrale, une lumière bleue a, un instant, taquiné mes yeux. J’ai cru à un signe divin. C’était Marcel qui scellait le carreau d’un vitrail. Je suis resté planté là, à le regarder travailler, des heures entières. Il m’a repéré. Plus tard, quand il est descendu de son échafaudage, il a entamé la conversation en roulant une cigarette. Je suis revenu souvent l’admirer.

J’avais du temps, beaucoup de temps, trois semaines de vacances. Il faisait beau, j’étais heureux, nous avons sympathisé. Il me parlait de son métier, un véritable passionné. J’ai aimé ses mots. Il colorait le monde, il jouait avec les rayons du ☀️, les divisant en palettes de couleurs rouge, jaune, vert… Adepte des voûtes célestes, il était près de Dieu. En bas, personne ne le remarquait, et pourtant, chaque fois qu’un fidèle ou un visiteur levait la tête, ébloui par les fuseaux de lumière, inconsciemment, il rendait hommage à Marcel. Cela le rendait vivant, existant, grand. Il a du talent, beaucoup de talent. Un ami, je vous dis ! » Pascale Oriot (Vous me reconnaîtrez)
Belle histoire de vitraux et beau tableau.
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