Si j’étais, peut-être, vraiment, une artiste…

Si j’étais peut-être une artiste, dès potron minet, en pantoufles et 👗 de chambre, oubliant corvées ménagères et petits plats gastronomiques, je me ruerais dans mon atelier. Pour y surprendre le rayon de ☀️ qui se la coule douce et illumine mon chevalet. Pour poser sur toile mes idées de la 🌃, sachant que j’y crée, en rêves ou en insomnies, la plupart de mes compositions. J’y tiendrai mini-salon, pinceau en ✋, musique classique en fond sonore, ouvrant ma porte à quelques intimes venus en curieux boire le thé et discuter… peinture et projets artistiques.

Si j’étais vraiment une artiste, j’arpenterais les vernissages, livrant mon avis d’un ton docte, alors que je suis assez peu critique quant aux oeuvres de mes consœurs et confrères, j’ai le coup de ❤️… ou alors je ne l’ai pas, mais il s’agit là d’un ressenti personnel que je ne me soumets guère à livrer. J’affecterais de détester Pierre Soulages, dont j’adore l’oeuvre au noir. Il a décrété couleur une non-couleur, et fait jaillir la lumière de son noir profond, brillant, strié, implacablement présent. Mais je n’ai pas envie d’argumenter, tout comme je n’ai pas envie d’expliquer que je suis fan de Picasso, alors qu’il est de bon ton dans les vernissages à la mode de ne pas reconnaître son influence sur la peinture contemporaine…

Bref, suis-je vraiment une artiste ? Dans ma tête qui crée. Dans mon ❤️ qui bat pour un portrait imaginaire ou un 🐕 improbable, dans mes yeux qui s’emplissent de Rouge, Rose ou Chocolat, ou d’une fleurette qui n’émarge sur aucun herbier. Dans mes ✋ qui tracent, posent la vie à grands coups d’aplats ou de 🔪 à PEINDRE, certes la réponse est Oui. En ce qui concerne le reste, les à-côtés futiles mais pourtant si utiles pour le service après-vente, les bavardages, les copiés-collés sur les sites Internet, les copinages avec les jurys de concours et autres organisateurs d’événementiels locaux, aïe ! Il me me reste encore bien du travail. Vous avez dit travail ? Vite, à mon chevalet !