
»-. Au printemps 1906, le musée du Louvre organise une exposition de bronzes ibériques des quatrième et cinquième siècles, mis à jour en Andalousie. Picasso découvre là tout un pan du passé artistique de sa patrie. Il est saisi par le dépouillement des formes, l’expression puissante de ces statues. Apte à assimiler de multiples influences, le peintre va, quelques mois plus tard, faire une autre découverte capitale, chez Henri Matisse. On parle art, bien sûr. Pablo ne dit rien, il voit une statuette sombre, c’est un bois nègre. Il ressent à nouveau cette émotion esthétique.


Le lendemain matin, le plancher de son atelier du ⛵-Lavoir est jonché de feuilles de papier. Sur chacune, un grand dessin rageusement tracé au fusain, toujours le même, indéfiniment repris. Un visage de femme avec un seul œil et un nez interminable terminé en bouche. Durant plus de six mois, Picasso va se battre avec son tableau. Les ébauches, les essais, les tâtonnements sont innombrables. L’Art nègre, la statuaire ibérique, le souvenir de Cézanne se mêlent pour faire surgir une oeuvre bouleversante, neuve, surprenante.


En cette année 1907, ses amis montent au ⛵-Lavoir pour voir la toile extravagante et démesurée de Picasso, baptisée Les Demoiselles d’Avignon. Devant ces courbes distordues, cette esthétique déformée, ces teintes roses virant au sombre, les spectateurs hochent la tête… Personne ne le sait encore, mais cette toile fait entrer l’art dans le vingtième siècle… » Lorant Deutsch (Métronome)


Belle histoire de Picasso s’inventant, Belle série de tableaux dans l’esprit de Picasso
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Wow! Votre art êtes si coloré. J’aime votre art plus que l’art de Picasso, mais je pense que vous êtes tous les deux merveilleux.
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