»-. Un beau matin, une bande de garçons de l’đïž Saint – Christophe qui chassait la đą sur le sable s’arrĂȘta, frappĂ©e de stupĂ©faction devant un â”. Ă peine plus grand qu’une pirogue, flanquĂ© de deux grandes voiles… Qui pouvait gouverner une telle embarcation ? C’Ă©tait un Blanc ! IncrĂ©dules, ils firent appel Ă leurs souvenirs, mais non, dĂ©cidĂ©ment, on n’avait jamais vu, de mĂ©moire de CaraĂŻbe, un Blanc sans chapeau, le torse nu dorĂ© par le âïž, Ă©blouissant de santĂ© et riant aux Ă©clats. -. Il marche comme un CaraĂŻbe !-. J’ai longtemps vĂ©cu parmi les Indiens -. Il parle notre langue !-. Je crois que je vais rester ici. L’endroit me plaĂźt. Si le Conseil des Anciens est d’accord, bien entendu -.

Quelle audace ! L’Ă©tranger ignorait -il que la loi des CaraĂŻbes de Saint-Christophe interdisait aux Blancs de s’installer sur leurs terres ? L’entrevue dura longtemps. Le Blanc parlait de sa voix lente et musicale, teintĂ©e d’accent. Les Anciens l’Ă©coutaient, en suçant pensivement leur pipe de pĂ©tun. -. Celui-ci est des nĂŽtres, il peut construire son agoura oĂč bon lui semble. Comment t’appelle -t-on lĂ -bas, chez les Blancs ?-. Mahan-. Ici, on t’appellera l’homme đŠ, parce que tu es apparu comme un bel đŠ dans ta barque aux ailes blanches. Ătes-vous d’accord, gens de la tribu ?-. Le village assemblĂ© fit une ovation Ă l’homme đŠ, et l’on se bouscula pour l’aider Ă construire sa đĄ. Cet homme singulier avait donc conquis tous les â€ïž? » Marie-Reine de Jahan (L’or des đïž)
Une belle histoire, beau portrait !
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