»-. Francis marchait tout seul dans la tourmente. Il se disait. -. Je dois marcher encore, ce n’est pas là qu’il faut mourir. Je n’ai rien à faire ici -.Il avait du sable jusqu’à la taille. Il se réveilla. Les images avaient disparu. Aucun souvenir. Il se sentait presque joyeux. Il descendit à la plage. Le jour se levait dans un ciel rose encore etoilé. Les bleus et les verts étaient fouettés par la brise à la surface de la mer, elle en devenait blanche, et des clignements couraient jusqu’à l’horizon. Une vision d’immensité comme il en découvrait pour la première fois. -. C’est moi, je suis la mer, cette puissance est mienne, elle habite mon sang-.

Il fut alors dominé par une intuition d’appel. Son âme de comédien renaissait, la fièvre du jeu le reprenait, il désirait se déployer, conquérant fatal. Se grimper en vieillard, en clochard, en loqueteux, se glisser la 🌃, traître aux pas de velours, sous la fenêtre où la belle ose avouer son secret. Que de ricanements, de pleurs, de fureurs et de liesses, que de voix étaient encore en son pouvoir, que d’impostures. – Et moi qui me croyais perdu-… Descendre à nouveau dans la comédie, tout en bas, là où le mal et le bien n’ont plus aucun sens, où les sentiments et les pulsions baignent au magma de l’instinct, où la créature est encore une bête féroce nourrie de sang… » Yann Queffelec (Le Maître des Chimères)
Votre papillon est sirène, le haut, elle, le bas poisson, deux éléments coordonnés, imagination et peinture
J’aimeAimé par 1 personne
Superbe!
J’aimeAimé par 1 personne
Belle histoire, joli papillon !
J’aimeAimé par 1 personne