»-. Les héros ne meurent jamais. Au fil des temps, ils s’incarnent dans l’imagination des simples humains, jusqu’à devenir légende. Anne de Bretagne ne pouvait pas échapper à cette règle. Parce qu’elle a symbolisé la fin d’un temps, celui de la Bretagne indépendante. Parce qu’elle a été deux fois Reine de France, fait unique dans toute l’histoire de la monarchie française, de Hugues Capet à Louis -Philippe, soit en neuf siècles. Parce que, surtout, elle a engendré un monde nouveau, à l’aube de la Renaissance, fait de splendeur et de charme. Mais le bruit de l’histoire amplifie la rumeur populaire jusqu’au vacarme. Ceux-là clament qu’Anne a bien servi son pays d’origine. D’autres qu’elle l’a perdu. Ceux-là encore qu’elle a trahi la France, sa terre d’adoption. Et d’autres, enfin, qu’elle a subi un long calvaire en bonne chrétienne, comme seuls les saints savent le faire.

Écartons-nous, et laissons plutôt s’apaiser les bruits. Pour, tout simplement, voir naître un enfant, grandir une adolescente, s’épanouir une femme. Pour en découvrir le ❤️ et l’esprit, au détour d’une joie ou d’une déception. Rapprochons-nous le plus possible, au-delà des siècles, de l’intimité d’une Reine, toute emplie d’ombres et de lumières. Elle, qui a été en son temps non pas un personnage figé, mais une personne infiniment vivante et charnelle. Elle dont on pourrait oublier qu’elle a été réalité, après un passage mythique chez les dieux de l’Olympe ou les démons de l’enfer. » Philippe Tourault (Anne de Bretagne)
Belle histoire, joli tableau pour l’illustrer.
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Cette illustration est mignonne. Mais, vous êtes correct. J’oublie que les gens de l’histoire ont vraiment existé. Merci.
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