»-. Ce qui me frappe, Ă New-York, c’est qu’il n’y ait pas de đ-. Pas de đ¶ ? Rien que pour les pomponner, les AmĂ©ricains ont dĂ©pensĂ© trois milliards de dollars l’an dernier !-. Mais combien y a-t-il donc de đ dans ce pays ?-. Cinquante-quatre millions, en comptant les đ, et un million de bĂȘtes diverses. Ă l’heure actuelle, le boa constrictor fait fureur. Il y a quelques semaines, un homme s’est fait arrĂȘter dans le mĂ©tro parce qu’il y avait, par hasard, emmenĂ© son boa favori, l’animal effrayait les autres voyageurs. Le boa se nourrit de rats et de đ vivants, mais aprĂšs un bon repas il se tient tranquille pendant une semaine ou deux. Pas de đ, dites-vous ? On prĂ©tend que les New-Yorkaises ont acquis une dĂ©marche trĂšs particuliĂšre Ă force de promener leur caniche.


Les colliers d’or massif ne sont pas rares, une Ă©lĂ©gante assortit Ă ses bijoux le collier et les pendants d’oreilles de sa chienne. Ă NoĂ«l, un couturier pour compagnons Ă quatre pattes prĂ©sentait des smokings sur mesure. Des annonces, dessin Ă l’appui, vous invitent Ă leur offrir des pyjamas. Aux Ă©poques dĂ©licates, on mettait aux femelles des culottes Ă volants du dernier chic. Il existe des cosmĂ©tiques pour bĂȘtes, des fards, du mascara, du vernis Ă ongles en huit couleurs et des parfums đ numĂ©ro cinq. Un institut canin renommĂ© demande 15 dollars pour une coupe, un bain et les ongles…-. Dans ce cas, donnez-moi le boa constrictor-.




-. Il nous arrive de rencontrer les jeunes mĂ©nages en promenade. La mĂšre porte le bĂ©bĂ© et le pĂšre le đ¶-. Mais ils ne savent donc plus marcher, comme tout le monde ?-. l’AmĂ©ricain vit Ă l’aise dans un monde de faux-semblants. Les đŹ qu’il mange sont sans sucre, les đ° sans beurre, le cafĂ© sans cafĂ©ine, le đŸ sans alcool. Le đ¶ est un membre de la famille, pourquoi lui donnerait-on de vrais os Ă ronger ?- AgnĂšs Chabrier (MĂ©moires d’un proche avenir)
DrĂŽle d’histoire d’animaux, beaux tableaux en illustration.
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