»-. Le spectacle était joyeux, coloré et bruyant. Elles s’interpellaient et lançaient des plaisanteries, transformant par leur gaieté la corvée en partie de plaisir. Elles offraient à l’oeil de l’arrivant la perspective de leurs fessiers haut levés, car elles travaillaient à genou, penchées au-dessus de la berge. Blaise dévala le sentier et arriva sur la berge. C’étaient leurs poitrines qu’il voyait maintenant en enfilade. Échauffées par l’effort, elles s’étaient débarrassées de leurs surcots, avaient roulé les manches des chemises et les avaient délacées. L’eau giclait, et la toile des cottes mouillées, plaquées sur leurs bustes, les moulait de manière aussi suggestive que si elles eussent été dénudées. Les seins trop menus des jeunes filles l’intéressèrent peu, de même que ceux des vieilles qui pendaient misérablement, mais le buste opulent de Gaillarde le fascina.

À force de l’observer, le désir de toucher cette femme devint douloureux. Il se promit de trouver au plus tôt, coûte que coûte, le moyen d’aller chez elle. Des sous, il n’y fallait point songer, quand il y en avait quelques-uns à la 🏡, ils étaient jalousement gardés par son père. Il songea à voler des oeufs. Mais Linette s’en apercevrait, il fallait trouver autre chose. Il se souvint tout à coup du lièvre dont ses amis et lui avaient découvert le gîte, le dimanche passé. Ils avaient convenu de le piéger et d’en faire un festin, dans leur grotte secrète, à l’insu de tout le monde. C’est ce lièvre, qu’il attraperait seul, qui lui ouvrirait la porte de Gaillarde. » Maryse Rouy ( Les bourgeois de Minerve)
Pauvre lapinou, s.il savait … 😞
Jolie représentation toute en retenue.
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Jolie lavandière !
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