Bienséance et convenances

 »-. Une litière nous attend-. Ne pouvons-nous pas nous rendre à l’église à pied ?-. Non pas, il est peu convenable pour une femme de sortir ici dans la rue sans voiture, ou, tout au moins, sans s’être enveloppée d’un voile épais. Seules, quelques servantes s’y hasardent quand elles doivent faire des achats pour leur maîtresse. Les Nouveaux Romains, puisqu’ils souhaitent qu’on les nomme ainsi, pensent que le regard des hommes ne doit pas se poser sur celles qui ne sont ni leur mère, ni leur épouse, ni leur fille -. On ne va tout de même pas jusqu’à les enfermer ?-

Projet 🎏 d’avril, le 🐟 en cage de fer

Bien sûr que non ! Les appartements féminins, appelés ici gynécées, ne sont nullement clôturés comme chez les musulmans. Les femmes n’y sont pas recluses non plus. Elles sont libres, à Byzance. La loi, beaucoup plus large à leur égard depuis Justinien, les considère comme les égales des hommes. Elles disposent de droits importants et peuvent gérer leurs biens comme elles l’entendent.-. Alors, pourquoi ne pas les laisser sortir à leur guise ?-. C’est une simple question de convention, et de bienséance, ma fille. L’impératrice elle-même s’y soumet-. L’impératrice, passe encore, mais empêcher les simples commères de sortir ou de se promener librement est révoltant !-. Les coutumes étrangères ous paraissent toujours surprenantes, sachez toutefois que dans ce pays les femmes ne vont pas en prison, ce qui n’est pas un mince avantage ! En cas de faute, on se contente de les mettre au couvent… » Jeanne Bourin (Les Pérégrines)

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