»-. Partis en Ă©claireurs, les Indiens Abenakis revinrent avec une nouvelle affligeante, le Mississippi n’Ă©tait qu’une Ă©tendue de glace. Il faudrait attendre avant de pouvoir mettre les embarcations Ă l’eau. Des hommes partirent pour la chasse. Environ une quinzaine de jours plus tard, le temps mollit, et le ciel se couvrit de âïž de pluie. On entendit tonner les glaces rompues, et l’on vit des geysers d’eau libre jaillir du ventre du fleuve. Trois jours plus tard, les canots bondissaient Ă travers remous et tourbillons. Les glaces avaient fait place Ă des Ăźlots arrachĂ©s par lecdegel aux Ăźles incertaines.

Aux eaux tumultueuses dr Mississippi, Ă©taient venues se mĂȘler celles du Missouri, puis de l’Ohio. En quelques jours, l’Ă©tĂ© avait succĂ©dĂ© au printemps, des đČ gĂ©ant, d’essence inconnue, se dressaient sur les berges. Les clairiĂšres donnaient des idĂ©es de terrestre, daims et chevreuils gambadaient dans le âïž. Des fumĂ©es de pollen flottaient sur les lointains bleuĂątres, comme une brume. DĂšs que s’ouvrait l’immense perspective d’une plaine, on voyait galoper des troupeaux de beufs sauvages, dont les sabots faisaient un bruit d’orage. Il repĂ©ra une vaste clairiĂšre sur la rive ouest du fleuve et dĂ©cida d’y dresser le camp. Ă peine les femmes avaient-elles commencĂ© Ă prĂ©parer le dĂźner, une sentinelle donna l’alerte. -. Des đ„… Peut-ĂȘtre ceux de ces tribus belliqueuses…-. Peut-ĂȘtre l’orage…- Un orage ne ferait pas ce bruit continu. Cela ne prĂ©sage rien de bon. Ce sont sĂ»rement des Indiens Arkansas… » Michel Peyramaure (Les đ„ sauvages)
Beaux tipis !
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