
»-. Avant le commencement, c’était le chaos. Tous les sons, sans rien pour les entendre. Toutes les formes, sans rien pour les voir. La 🌃 suivait la 🌃 dans l’infini des temps. Quand ce fut le moment, Pao Koo, le géant endormi, émergea du chaos. À son réveil, il s’offensa du vide, et le fracassa d’un coup. Ce qui cède flotta vers le haut, ce qui résiste sombra, formant les cieux et la terre. Le souffle de Pao Koo devint les vents et les ☁️, sa voix le grondement du tonnerre, son œil gauche le ☀️, son oeil droit la 🌙. Ses cheveux et les poils de sa barbe les ⭐, la sueur de son front la pluie et les rosées. Les puces de son corps devinrent les hommes et les femmes. Ainsi commença le monde.


Trois maîtres divins vinrent aider l’humanité. Ils apprirent aux hommes à cheveux noirs à chasser, à construire un 🔥, à 🎣, à domestiquer les animaux, à cultiver la terre. Chacun régna pendant des millénaires. Puis le chaos revînt, car leurs successeurs furent les 🤴 de l’infériorité. Et, sans ordre, les hommes ne connaissaient pas de paix, et ne valaient pas mieux que les bêtes. Enfin, l’empereur jaune monta sur le trône, restaurant la cité. De lui, le peuple apprit à creuser des mines, et à frapper monnaie, à guérir les malades et à enregistrer la sagesse des hommes et le passage du temps. Son impératrice enseigna le secret de la fabrication de la soie.

Par la suite, pendant plus de quatre mille ans, des empires grandirent et déclinèrent, des dynasties s’élevèrent et tombèrent, saison après saison, année après année. Et, toujours plus redoutés que les 🐯, les inondations ou les esprits, c’étaient les temps du chaos, quand les rois n’étaient pas des rois, les sujets n’étaient pas des sujets, que les maris n’étaient pas des maris ni les épouses des épouses, que les frères n’étaient pas des frères, que les amis n’étaient pas des amis. » Bette Bao Lord (🌙 de printemps)


Belle histoire, belle série de tableaux pour l’illustrer !
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