»-. Vous verrez comme elle est belle, notre ville, il y a dix ans que nous y vivons avec mes parents, et je découvre toujours de nouvelles merveilles. -. Parlez-vous la langue ?-. Bien sûr, et je comprends aussi assez bien le patois de la montagne -. Ils avaient suivi des ruelles de plus en plus étroites où l’ombre était épaisse et chaude. Tous les marchands avaient là leur boutique au plancher surélevé, encastrée dans les murs comme des boîtes dont dont aurait rabattu le couvercle, un épais panneau de bois qu’on devait remonter la 🌃 et qui se fermait par de fortes barres de fer, des cadenas et des chaînes.

Dans ces casiers, les marchands se tenaient à croupetons au milieu de leurs marchandises, babouches brodées, sacs de cuir, selles, harnachements de 🐎, soieries aux couleurs éclatantes, tapis et coussins brodés, bijoux d’or et d’argent, plateaux de cuivre, poteries aux tons chauds, parfums… et toute la pacotille des bazars de plein vent. Les ruelles se coupaient, se croisaient, et c’étaient de véritables courants d’odeurs, des ruisseaux d’odeurs violentes ou fades qui coulaient de l’impasse des bouchers, du passage des Tanneurs, et se mêlaient, dans un flot de mouches bourdonnantes, à ce parfum entêtant d’iris, de chèvrefeuille, de 🌹 trop sucrées et de grenades, que le ☀️ du Maghreb faisait éclater par tous les jardins de la ville. » René Guillot (Marouana du Bambassou)
Un dédale qui se survole sous le soleil. Attention de ne pas monter trop haut. 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Un endroit haut en couleurs !
J’aimeAimé par 1 personne