»-. Partageons l’île, afin d’en jouir au nom des rois de France et d’Angleterre, selon les commissions qu’ils nous ont données -. L’île fut dûment mesurée, de la pointe de Sable aux Salines, de la case du Pistolet à la rivière Saint -Christophe. Les rades, les mines, la mer, les rivières, les chemins, la chasse, la pêche et les bois de teinture furent laissés en commun. Mais la bataille ne faisait que commencer. Elle promettait d’être longue, épuisante, une lutte de chaque instant contre les mille et un traquenards de la nature et de l’homme. Chacun regrettait amèrement les temps où les Caraïbes étaient les amis des Blancs, et les aidaient à résoudre les innombrables difficultés de la vie dans l’île.

Sans eux, les Français devaient affronter les 🐍 venimeux qui grouillaient dans les Grands-Bois, les manicous qui, la 🌃 tombée, mangeaient les jeunes pousses, les chiques qui s’incrustaient dans les pieds, les maringouins, les énormes moustiques à l’appétit vorace, les nuées de minuscules moucherons à l’affolant bourdonnement. Il fallait lutter contre les fièvres et la dysenterie. Mais le pire était le ☀️. Il tapait si fort qu’il desséchait les corps, provoquant une mystérieuse maladie qu’on appelait le coup de barre. La victime, prise de maux de tête aigus, accompagnés de vomissements et de diarrhées, se mettait à délirer et se vidait de sa substance. La mort était foudroyante. À cela s’ajoutaient les tragédies personnelles… » Marie-Reine de Jahan (L’or des îles)
Un drôle d’oiseau sur ce tableau !
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