»-. Le mauvais sort s’acharnait sur la petite colonie. Après quelques mois de répit, on vit pointer à l’horizon un essaim de grand-voiles, c’était la flotte de don Frederico de Tolède, trente-cinq galions et quatorze navires marchands, armés en guerre. Vainqueurs, les Espagnols s’empressèrent de chasser les colons. La rage et la douleur au ❤️, leur chef Belain embarqua tant bien que mal son petit troupeau sur les deux ⛵ qui restaient, et les exilés cherchèrent refuge dans les 🏝️ voisines. Les Indiens les chassèrent à leur tour. Après des semaines de navigation, dévorés par la faim, ils prirent le parti de retourner à Saint-Christophe, prêts à mourir pour récupérer leurs terres. Une bonne surprise les attendaient, les Espagnols avaient disparu, il leur arrivait de conquérir les Îles 🏝️ par caprice, puis de les abandonner.

Une fois de plus, les 🏡 avaient été détruites, les champs dévastés. Une fois de plus, les habitants rebâtirent. Mais, contre l’opinion de Belain, ils se crurent avisés en plantant seulement du pétun. Ils avaient eu vent d’une loi passée à Paris, qui taxait le tabac à trente sous la livre, à l’exception de celui qui était importé de Saint-Christophe et des autres îles de la Compagnie. Les colons crurent leur fortune faite, au bout de quelques mois, il fallut déchanter. Ils n’avaient plus rien à manger. Fort heureusement, un ⛵ hollandais vint à croiser dans les parages. Il était chargé de denrées, qu’il troqua contre du pétun. C’était voler la Compagnie ! -. Ventre affamé n’a point d’oreilles. Dites à Son Eminence qu’il en coûte parfois de l’oublier!– Marie-Reine de Jahan (L’or des îles)
Belle histoire, un bateau amusant.
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