Au pays de Scarlett O’Hara

 »-. À huit heures, nous nous mettons en route, il gèle, le ☀️ brille. Dorénavant, la route sera souvent aussi étroite qu’une route française. Nous ne traversons aucune cité. Nous dépassons des champs bruns, semés de petits arbustes épineux où les brins de cotons poussent. Souvent, des équipes de travailleurs récoltent le coton à la ✋, nous sommes dans le Sud, où il arrive que les Noirs soient plus nombreux que les Blancs. Malgré le ☀️, à mesure que nous roulons, le paysage se fait triste. Voici le Sud où le coton est roi, mais le coton qui ruine la terre a cessé d’être un produit indispensable.

40x40cm  »La case de l’oncle Tom  », galerie La meilleure façon d’habiter

Le pays que nous traversons est pauvre. Les Noirs vivent en dehors des bourgades, dans des cahutes en bois. Du linge de toutes les couleurs sèche au-dehors. Il arrive que la cabane soit isolée, assez souvent elle fait partie d’un quartier miséreux aux 🏡 identiques. Si, par miracle, une voiture est arrêtée près du porche où se balance un fauteuil à bascule, où un vieux réfrigérateur se rouille, c’est une voiture d’un modèle ancien, qui ne roule peut-être plus. Ces pauvres sont correctement vêtus, la dignité de leur mise forme contraste avec le débraillé que les Blancs affichent volontiers. Sur cette route du Sud, les gracieuses demeures à colonnes qui évoquent les plantations de jadis n’existent guère. Les plupart des 🏡 auraient besoin d’être repeintes, et les jardins d’être soignés. L’église baptiste et le funérarium sont les plus beaux monuments des petites villes… » Agnès Chabrier (Mémoires d’un proche avenir)

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