»-. Jadis, on construisit un couvent bouddhiste, de vastesđŁ situĂ©s parmi des đČ majestueux, Ă un jour de marche Ă peine de l’antique citĂ©. Pendant des siĂšcles, le refuge prospĂ©ra. Puis, les temps difficiles et le poids des dettes menacĂšrent de fermer ses portes cloutĂ©es, et de rejeter les femmes dans le monde. Mais la mĂšre supĂ©rieure avait Ă©tĂ© une veuve mĂ©prisĂ©e dans une grande đïž, et il lui Ă©tait impensable de perdre son foyer une seconde fois. En femme pleine de ressources, elle prit des mesures radicales, mais non sans prĂ©cĂ©dent. DĂ©sormais, les nonnes les plus jeunes et les plus avenantes ne se raseraient plus les cheveux. Au contraire, elle leur apprit Ă se peindre le visage, veilla Ă ce qu’elles se vĂȘtissent de đ en soie, Ă ce qu’elles apprennent l’art de la conversation, celui de solliciter et de rendre une faveur, et celui du plaisir sexuel.

Ces nonnes particuliĂšres furent dĂ©sormais assignĂ©es aux hĂŽtes de passage pour la đ, et aux nombreux clients instruits qui contribuaient rĂ©guliĂšrement au trĂ©sor du couvent. Et, si la plupart des dames de la noblesse continuaient Ă frĂ©quenter cette retraite pour y prier, quelques -unes, en Ă©change d’une certaine somme, la trouvĂšrent convenir Ă©galement Ă la conduite d’affaires relevant plutĂŽt de ce bas monde. Ainsi, les intĂ©rĂȘts des dieux furent gouvernĂ©s de concert avec ceux des mortels, sans conflit d’intĂ©rĂȘts ni offense Ă la biensĂ©ance. Et le foyer des dĂ©shĂ©ritĂ©es fut prĂ©servĂ©. » Bette Bao Lord (đ de printemps)
Des nonnes un peu particuliĂšres ! Beau portrait.
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