»-. Dites-moi, très cher, comment fait-on pour devenir un bon bolchevik ?-. Fort simple, on renie ses opinions d’hier, et on guette le vent qui soufflera demain. Notre vénéré maître Ilitch, dit Lénine, a lui-même beaucoup évolué. Il est devenu révolutionnaire de métier, car, en Russie, c’est une carrière comme une autre. Il a assaisonné avec un art consommé les préceptes de Marx et d’Engels, et les réflexions sur la violence. Reconnaissez qu’il n’a pas mal réussi -. Au prix de combien de tonnes de sang humain répandu ?-


Ah, mon cher, on ne fait pas le bonheur d’un peuple en effeuillant les marguerites et en se demandant s’il m’aime… un peu… beaucoup… passionnément ! Le prolétariat veut sa dictature, il doit être très satisfait de voir qu’une demi-douzaine de dictateurs, qui pensent pour lui, l’exercent en son nom. Mais, le corollaire de la dictature étant un régime draconien, il est tout naturel qu’il en résulte des pots cassés. C’est à ça qu’on reconnaît les gouvernements forts-. Vous n’avez pas peur que la cruauté inouïe déployée pendant votre règne ne vous nuise aux yeux de la postérité ? Vous ne craignez pas un jugement sévère de l’ Histoire ?-. Oh, que vous êtes naïf, mon ami ! La vie est chère, depuis la guerre. Mais la vie humaine est bon marché -. » Maurice Debroka (La Madone des sleepings)


Conseil de bolchevik. » –Croyez-moi, on est indulgent pour les tyrans qui réussissent, et l’on ne jette le pavé de la morale qu’aux ratés de la politique. On ne fait pas de révolution avec des mitaines. La révolution sociale par les voies légales, c’est une balançoire à l’usage des socialistes nourris de nouilles à l’eau et de 🍞 au gluten -. »


Triste histoire, belle série de tableaux pour l’illustrer.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour, j’apprécie la conclusion , elle me semble « couler de source »! beaux tableaux, bon après-midi amicalement MTH
J’aimeAimé par 1 personne