Procédés de bon voisinage

 »-. Au printemps 1915, en Artois, à proximité des premières lignes, les Français occupent une dépression baptisée La Cuvette, où l’on est à l’abri des balles… mais pas des obus. Les Allemands ne tirent pas lors des besognes pacifiques, travail, messe, sport. Au cours d’un match de rugby, activité sportive prisée des languedociens, le ballon serait même allé rebondir dans les fils de fer de la première ligne, les Allemands ne tirant pas sur le joueur audacieux venu à découvert le récupérer. Si l’on veut se réchauffer après les heures de garde ou de corvées, il faut allumer du 🔥. Il n’y a pas de 🔥 sans fumée, et la fumée révèle des objectifs…

Projet 🎏 d’avril, court-bouillon de 🐟

-. Étincelles, flammes et fumée s’échappaient jour et 🌃 de centaines de petites cheminées, et cela aux yeux des Allemands, qui toléraient ce sans-gêne parce que eux en faisaient autant de leur côté. Ailleurs, c’était le bruit des travailleurs qui, de 🌃, posent des réseaux barbelés dans un petit ravin de l’autre côté duquel étaient les Allemands, qui devaient certainement entendre ce tapage. Cependant, ils ne tiraient pas un coup de fusil. Mais cela était réciproque, on tirait très rarement sur les travailleurs de part et d’autre. Que de milliers de plus de victimes n’y aurait-il pas eu sans cet accord tacite, dicté non par nos chefs, par la raison et le bon sens ! Ailleurs encore, les Allemands ayant installé eux aussi leurs cuisines à proximité de leurs tranchées, c’était par tolérance réciproque que, de part et d’autre, dans l’intérêt commun, on laissait les pacifiques cuistots en paix à leurs marmites -. » Jean des Cars (Frères de tranchées)

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