Je travaille fort peu dans mon atelier en soirée, je préfère lire sous ma couette. J’étais pourtant là, devant mon chevalet, alors que mari et 🐈 dormaient, cherchant l’inspiration pour cette toile étroite, de petites dimensions, ce sont les moins faciles à traiter, donc les plus aguicheuses… Un fond noir brillant la recouvrit. Puis ce fut le trou noir en guise d’imagination, inutile d’insister. La flemme, ou peut-être la fatigue, m’ont saisie. -. Tant pis, je reviendrai dès matines…–
Le lendemain matin, fraîche et dispose, de bonne heure-de bonne humeur, à peine avalée ma tasse de café, toutes affaires cessantes, me voilà de retour dans mon atelier, toute emmitouflée car il y fait frais -. La Bête, la voilà mon idée !- . Il faut dire que je traverse actuellement une crise de mysticisme, qui m’étreint deux-trois fois par an et me pousse à traiter des sujets profonds tels que le bien, le mal, la vie, la mort. Va pour la Bête, qui, tapie en chacun de nous, se doit d’être amadouée, contrôlée, cajolée… et pourquoi pas peinte. Le reste ne fut qu’un jeu de lignes et de couleurs, destinées à maintenir sous contrôle l’ignoble créature. Le thème étant grave, je l’ai démystifié au fil de la composition, la Bête qui rôde, je l’ai circonscrite dans les bois du village voisin. Tant pis pour les riverains, je leur ai inventé une nouvelle histoire à narrer à leurs petits-enfants. Bref, je me suis bien amusée à traiter la créature des bois de l’Aumônerie comme la bête du Gévaudan, ou le grand méchant 🐺, ou n’importe quelle horrible bestiole qui terrorise les paisibles populations.

Mon conseil. -. Lorsque la fantaisie se lâche, laisser le tableau reprendre la ✋, tenter des expériences parfois douteuses ou délirantes, adopter des sujets improbables ou carrément impertinents, voilà qui participe à l’essence même de la création. -. En fait, attendant l’inspiration, j’ai peint la bête en deux temps, d’une façon classique avec pinceau éventail et brosse à dents, mais elle se prenait décidément trop au sérieux… Je l’ai posée dans de longs 🎀 de papier collé qui simulent les 🌲 de la forêt, la voilà déjà plus conforme à mes attentes. Ah, que la peinture serait ennuyeuse si le 😈 ne venait parfois titiller le 🖌️ ! -. Je dois toutefois avouer que la Bête s’est bien vengée, car la toile ne fut si facile à exécuter, le tracé étant simplissime mais la gamme chromatique plus complexe, il s’agissait de lui donner du peps. La Bête s’est, elle-aussi, bien amusée à mes dépens…
Ping : C’est la Bête qui rôde dans les bois voisins… – ATYPIC BUSINESS FRANCE
Jolie bête ! Juste pour avoir un peu peur !
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Bien vu.
(Une de. mes amies ici s’appelle Givaudan…)
Joyeux Noël chère amie…
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Une bête qui n’a pas l’air si agressive, j’aime beaucoup, oui , elle de grandes dents mais chacun sait que le petit Chaperon est un conte. Bon pour les riverains je ne pense pas qu’ ‘ils apprécient mais sauront-ils que c’est toi qui leur a envoyé cette bête. Belle peinture et beau texte j’adore Bisous bon Dimanche MTH
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