»-. C’était de la neige aussi qui était tombée durant toute la semaine de Noël, cette année-là, en haut, dans le Sawertal, l’année où ils logeaient dans la 🏡 du bûcheron, avec un gros poêle en porcelaine qui occupait la moitié de la pièce, et couchaient sur des matelas bourrés de feuilles de hêtres. Quand le déserteur était venu, avec les pieds ensanglantés, à travers la neige, il avait dit que la police le suivait de près, et ils lui avaient donné des chaussettes de laine et avaient retenu les gendarmes, à parler, jusqu’à ce que les traces fussent recouvertes.

Le jour de Noël, la neige brillait avec tant d’éclat qu’elle faisait mal aux yeux quand, de l’intérieur du Weinstube on regardait tous les gens sortir de l’église et rentrer chez eux. C’est là qu’ils avaient grimpé, le long d’un chemin poisseux lissé par les traîneaux, le long de la rivière, entre les monts escarpés couverts de 🌲, les skis lourds à l’épaule. Et c’est là qu’ils avaient fait cette longue descente de glacier, au-dessus de Madlener-Haus, la neige légère comme de la poudre et aussi unie et douce à l’oeil qu’une couche givrée de sucre en poudre sur un 🍰. Et il revit en pensée la coulée rapide et silencieuse quand on plongeait dans la pente comme un 🐦. Ils avaient été bloqués par la neige toute la semaine, cette fois-là, dans le blizzard, jouant aux cartes à la lanterne, dans la fumée… et les enjeux qui augmentaient. » Ernest Hemingway (Les neiges du Kilimandjaro)
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Belle histoire de neige et beau tableau.
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