»-. Tout avait bien commencĂ©, pourtant. Le jour oĂč Juliette, ma soeur prĂ©fĂ©rĂ©e, m’avait annoncĂ© qu’elle voulait dĂ©jeuner avec moi pour me donner mon đ de NoĂ«l en avance, je ne m’Ă©tais pas mĂ©fiĂ©e, au contraire. Quand on prononce le mot đ, je frĂ©tille comme la FĂ©e Clochette devant Peter Pan, j’aime presque autant en offrir qu’en recevoir. Ă peine s’Ă©tait-elle assise en face de moi que Juliette m’avait tendu une grande enveloppe argentĂ©e. J’ai dĂ©couvert la photo d’un đ° de contes de fĂ©es perchĂ© au sommet d’une đ» scintillante. En voyant la vieille bĂątisse, Ă vue de nez origine seiziĂšme siĂšcle, modifiĂ©e au dix-neuviĂšme, et ses multiples tours rondes coiffĂ©es de neige, mon â€ïž avait fait boum. Le coup de foudre !

J’avais tout de suite imaginĂ© un sĂ©jour de rĂȘve avec Juliette, les restaurants d’altitude oĂč nous irions nous gaver de fondues savoyardes et de raclettes, et les soirĂ©es confidences sur un grand lit Ă baldaquin en buvant du chocolat chaud Ă la crĂšme chantilly. Ma sĆur m’offrait le plus beau des đ ! J’avais retournĂ© la photo, et mes rĂȘves s’Ă©taient effondrĂ©s comme un đ° de cartes. Un sĂ©jour dĂ©tox ! Quatre jours Ă brouter des carottes crues et me noyer sous des litres de tisane qui pue. Toute seule. C’est-Ă -dire dire l’exacte dĂ©finition du cauchemar. Quand je pense que c’est bientĂŽt NoĂ«l et que j’ai pris une semaine de vacances pour aller boire des coups avec mes copains et m’empiffrer de bĂ»che aux marrons chez mes parents ! » Tonie Behar (Comme une princesse Disney)
DrĂŽle d’histoire ! Joli chĂąteau.
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