Viens chez moi, j’habite au cimetière du couvent

 »-. Pendant plus de cent ans, le couvent a été un bâtiment à l’atmosphère feutrée, emploi de la sobre frénésie des habitudes et de la tranquille certitude qu’offraient les prières, qu’elles soient émises ou exaucées. Leurs pas résonnant dans des sobres couloirs, vous auriez trouvé des femmes tout à leur sérénité, des femmes effrayées par un monde qui allait de plus en plus vite, des femmes qui se cachaient, des femmes qui voulaient prouver quelque chose de confus et d’oublié depuis longtemps, des femmes prenant plaisir à servir un but plus élevé. Vous auriez trouvé des lits à une place, répartis en dortoirs. Des tables longues et basses où prendre les repas. Une chapelle si sombre et si paisible que vous auriez pu jurer y avoir entendu le souffle de Dieu.

Projet Viens chez moi j’habite chez une copine

Et puis, un jour, vous auriez fait le court trajet vers le haut de la colline, en passant à travers le tunnel formé par deux rangées d’🌲, pour gagner le Jardin du repos éternel. Les grilles en fer forgé et les murets de pierres du jardin donnent sur le couvent et, au-delà, sur la beauté infinie de cette partie du Kent. Votre corps reposant sur une autre couche à une place, sous une simple pierre, aux côtés des Sœurs Margaret et Mary des générations vous ayant précédé. Si vous aviez, un jour, eu des rêves, ils pouvaient désormais s’ébattre sur les vertes collines. Et si vous aviez eu des secrets, alors, ils étaient gardés à l’abri des quatre murs du couvent pour l’éternité. » Richard Osman (Le Murder Club du jeudi)

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